Le Psychiatre Gunay Aliyeva Sur Le Phénomène De L'écriture Automatique

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Anonim

L'essor de la psychographie tombe sur le XIXe siècle, quand tout le monde était emporté en masse par le spiritisme, l'occultisme et d'autres choses du même genre. La psychographie était considérée comme un cadeau du ciel, une preuve de l'au-delà - disent-ils, une force extérieure dirige la main

Psychiatre Gunay Aliyeva sur le phénomène de l'écriture automatique - psychographie
Psychiatre Gunay Aliyeva sur le phénomène de l'écriture automatique - psychographie

Gunay Aliyeva à trente-quatre ans, il est docteur en sciences médicales. Elle est psychiatre de profession et travaille dans un institut de recherche à l'Université de Boston (États-Unis).

L'institut où elle travaille est engagé dans l'étude des choses insolites. Ce sont des phénomènes paranormaux associés à la psyché humaine. Dans le département dans lequel travaille Gunay Aliyeva, un phénomène extrêmement curieux est à l'étude - la psychographie.

Qu'est-ce que la psychographie ?

- La psychographie, ou écriture automatique, est un terme parapsychologique et clinique qui désigne la capacité d'une personne en état d'hypnose, de transe médiumnique ou méditative à écrire des textes significatifs sans contrôle conscient sur ce processus. Le processus de la psychographie consiste dans le fait qu'une personne qui reçoit un "message" de l'extérieur se détend et entre dans une transe plus ou moins perceptible, tenant un stylo à la main. Bientôt, la main commence à bouger comme si elle était toute seule, et l'écrivain peut même ne pas regarder le papier.

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En même temps, il peut être occupé par des activités complètement différentes et ne pas être conscient de ce qu'il écrit en général. Ceux. ce qui suit se produit: dans certaines circonstances et à un certain moment, quelqu'un ou quelque chose transforme une personne en "instrument d'écriture" comme un stylo plume ou une machine à écrire, moins souvent - un pinceau d'artiste. Il est curieux que l'écriture manuscrite dans laquelle le "texte automatique" est écrit puisse différer de l'écriture manuscrite caractéristique de la même personne dans un état normal.

Les psychographes ne regardent généralement pas le texte résultant et écrivent complètement sans taches. Et ils écrivent beaucoup plus vite que les gens écrivent habituellement. Encore plus vite que les chercheurs à proximité sont capables de lire. Ils saisissent parfois la poignée si fort que même les personnes très fortes sont incapables de desserrer leurs doigts.

Pourquoi fais-tu de la psychographie, psychiatre ? La psychographie est-elle une déviation de la psyché humaine ?

- C'est juste que la psychiatrie de toutes les sciences officielles est la plus proche de ce phénomène. Quant à savoir s'il s'agit d'un écart ou non, la question est controversée. Dans la vie de tous les jours, presque tous les psychographes sont des gens normaux. En transe, non. En général, pas un seul psychiatre n'est capable de répondre clairement et sans ambiguïté à la question de savoir si une personne est normale ou non. Pas de limites! Surtout quand il s'agit d'une personne créative ou d'un génie en général…

Quand le phénomène de la psychographie a-t-il été découvert ?

- Pendant longtemps, mais l'essor de la psychographie tombe sur le XIXe siècle, quand tout le monde était en masse friand de spiritisme, d'occultisme et d'autres choses du même genre. La psychographie était considérée comme un cadeau du ciel, une preuve de l'au-delà - disent-ils, une force extérieure dirige la main. Des scientifiques sérieux, dont le médecin-parapsychologue anglais F. Wood, ont prêté attention au phénomène de la psychographie.

Il rencontre pour la première fois le phénomène de l'écriture automatique en 1928. Il a reçu la visite d'une femme qui écrivait des messages étranges depuis un an. Wood vérifiait toujours soigneusement les faits, soupçonnant la possibilité de charlatanisme ou d'illusion, mais l'histoire du visiteur l'intéressait. Wood a regardé une femme écrire des messages mystérieux, mener une série d'expériences et s'assurer que, dans ce cas, nous parlions de véritable psychographie et non de charlatanisme.

Que se passe-t-il le plus souvent sous la plume d'un psychographe ?

- Une variété de choses, des textes assez souvent incohérents, mais il y a beaucoup de cas où il s'agissait d'œuvres littéraires merveilleuses. De plus, des gens qui n'ont absolument rien à voir avec la littérature. Parfois, dans ces œuvres, les historiens de l'art et les culturologues reconnaissent le style de tel ou tel écrivain ou poète décédé il y a longtemps ou récemment. Par exemple, en 1934, peu de temps après la mort du célèbre poète brésilien Umberto di Campuí, sa famille entame un procès contre un certain Xavier, qui n'a obtenu dans sa jeunesse que quatre classes d'école, mais qui a psychographié, entre autres, les poèmes de Campuí.

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Xavier a été acquitté: le tribunal a estimé qu'en raison du fait qu'après sa mort le poète ne pouvait plus rien créer, d'un point de vue juridique, Xavier ne porte aucune culpabilité. Et Xavier, d'ailleurs, a écrit plus de 120 livres de cette façon. Soit dit en passant, ils ont été traduits dans de nombreuses langues aujourd'hui. Il a écrit non seulement des poèmes "sous Umberto di Campui", mais aussi d'autres poèmes, ouvrages médicaux et philosophiques. Dans le style de Xavier, les experts reconnaissent le style d'environ deux cents auteurs différents. Mais précisément la manière, et non le plagiat - il n'y a plus personne pour " plagier " !

Existe-t-il des cas où un écrivain a créé ses propres œuvres comme "sous la dictée" d'en haut ? N'a-t-il pas imité inconsciemment le style de quelqu'un d'autre, mais a-t-il écrit le sien ?

- Oui, par exemple, William Blake. Il a admis une fois qu'il avait créé ses poèmes "Milton" et "Jerusalem" comme sous la dictée de quelqu'un, sans aucune intention délibérée et même contre sa volonté.

Cependant, il y avait ceux qui "collaboraient" avec un certain "esprit" volontairement et même avec joie. Par exemple, l'écrivain Pearl Curren. L'esprit, comme dans le cas de Dickens, a visité sa maison lors d'une séance le 8 juillet 1913. Elle ne prenait pas le spiritisme au sérieux - elle était juste curieuse, rien de plus.

Ce soir-là, sur la planche de Ouij (il y a plusieurs manières de diriger le Ouija), l'inscription est apparue: « J'ai vécu il y a plusieurs lunes. Je reviendrai. Je m'appelle Patins Worth. Pearl Curren a commencé à communiquer régulièrement avec l'esprit de Patins Worth et a appris qu'elle était née en 1649 en Angleterre, dans une famille pauvre, n'était pas mariée, est allée dans les colonies américaines, où elle a été tuée lors d'une escarmouche avec les Indiens. Après avoir fourni, pour ainsi dire, des données biographiques, la fille morte depuis longtemps a commencé à dicter quelque chose comme des histoires à Pearl.

Je dois dire que Pearl Karen était une simple femme au foyer, loin de la littérature, et pas seulement en tant qu'écrivain, mais même en tant que lectrice. Cependant, en cinq ans de communication régulière avec l'esprit de Patins Worth, la femme a écrit des dizaines de poèmes, pièces de théâtre, histoires, épigrammes, allégories et quatre romans historiques. Tous ces ouvrages ont été publiés en 29 volumes et contiennent environ quatre millions de mots. A titre de comparaison: votre page de journal compte un peu plus de trois mille mots.

Pouvez-vous imaginer quelle vitesse? Et voici un autre fait surnaturel: parfois au cours d'une session, Karren a réussi à écrire jusqu'à 22 poèmes. Quel poète sera capable de composer (simplement écrire, pas seulement écrire) autant de poèmes ? Seulement graphomane, mais Curren n'était pas graphomane, ses œuvres ont été traduites en plusieurs langues.

Pourquoi la communication a-t-elle été interrompue après cinq ans ?

« Parce que Pearl est tombée enceinte. Elle avait trente-sept ans et c'était sa première grossesse, ce qui était très difficile. Le corps s'affaiblit et cessa de percevoir les signaux littéraires de l'autre monde. Soit dit en passant, cette histoire a excité non seulement le monde littéraire, mais aussi le monde scientifique.

Les scientifiques ont commencé à étudier scrupuleusement ses œuvres et, à leur grande surprise, ont conclu qu'elles étaient écrites en vieil anglais, qui est tombé en désuétude il y a plusieurs siècles. De plus, des détails historiques étonnants ont été trouvés dans les œuvres, dont une fille sans instruction, qui n'a étudié que jusqu'à l'âge de quatorze ans, ne pouvait presque rien savoir.

Mais le plus frappant, c'est que ce cas n'est pas le seul ! Non moins étonnante est l'histoire de l'écrivain Richard Bach. Une fois Bach, alors tout jeune pilote américain, marchait le long de la rive d'un canal en Californie et entendit une voix inconnue, qui prononça des mots étranges: « Jonathan Livingston Seagull. Bach prit le papier et nota minutieusement les visions qui défilèrent devant son esprit. Le résultat fut une œuvre littéraire devenue célèbre, bientôt publiée dans de nombreux pays, y compris en russe en 1974.

Après la parution de "Les Mouettes…" Richard Bach, qui avait déjà écrit quelque chose, mais était totalement méconnu du public - ses opus n'avaient pas eu de succès, s'est réveillé célèbre. Soit dit en passant, G. Beecher Stowe a composé sa "Cabine de l'oncle Tom" à peu près de la même manière: les événements du roman sont passés sous ses yeux en images. Elle ne l'a jamais caché. En général, il est curieux que le résultat dans les cas de psychographie ne dépende pas des efforts des écrivains - tout se passe tout seul, les textes ne sont pas réécrits. Et il serait difficile de travailler délibérément sur des textes pour une personne qui, dans la vie ordinaire, ne peut pas relier deux mots sur papier…

On dit que Charles Dickens n'a pas fini le roman "Le mystère d'Edwin Drood" lui-même, mais qu'un psychographe l'a fait pour lui. C'est un vélo ou c'est vrai ?

- C'est vrai! Dickens mourut le 9 juin 1870, avant d'avoir pu terminer le roman. Seulement six parties ont été publiées, et personne ne savait comment cela se terminerait. Et maintenant, deux ans plus tard, une certaine personne a annoncé qu'il avait réussi à terminer le roman en état de transe sous la dictée de Dickens. C'est un Américain qui s'est installé en Angleterre du nom de James, qui d'ailleurs n'a étudié que jusqu'à l'âge de treize ans.

Tout a commencé lors d'une séance, où l'esprit de Dickens « est venu » et a demandé à James d'aider à terminer le dernier roman. En sept mois, quatre cents pages de texte imprimé ont été écrites. Le plus surprenant est que le nouveau texte commençait exactement par le même mot qui se terminait par le manuscrit inachevé encore inédit de Dickens. Mais James ne pouvait en aucun cas voir le roman inachevé, encore moins le lire.

Lorsque le roman de Dickens, terminé par James, a été publié, même les sceptiques les plus farouches ont admis que le roman a été écrit exactement en accord avec le style et le vocabulaire de Dickens: la logique du comportement des personnages, l'utilisation des mots et même la technique préférée de Dickens - flash back, transitions du passé au présent - tout était parfait. Je veux juste m'exclamer qu'une véritable création trouvera son lecteur, en contournant toutes les barrières: à la fois temporelles, spatiales et biologiques.

Et puis qu'est-il arrivé à James ?

- Il n'est pas devenu écrivain: le don s'en est allé, comme il est venu - en un instant, lorsque l'œuvre a été achevée. Il est revenu dans les rangs des travailleurs acharnés sans visage et n'a plus répété de tels exploits. Et personne ne pouvait expliquer le secret de sa connexion avec l'esprit du grand écrivain.

Alors peut-être qu'avec l'aide d'un psychographe tu peux établir une connexion avec l'autre monde ?

- Oui, cela, en fait, a été fait à plusieurs reprises, mais pas exprès, bien sûr. Assez souvent, les psychographes créent non seulement des œuvres littéraires, mais transmettent aussi simplement des messages, souvent de personnes qui ne leur sont pas du tout familières de leur vivant. L'un des exemples les plus frappants en est le cas de nos jours avec Anna Piamancini de la ville italienne de Luca, qui a été étudié par les professeurs associés du Département de parapsychologie de l'Université de Naples Cobaltina Marrone et Giorgio Di Simone.

Un jour, pas un beau jour, Anna, qui avait trente-cinq ans, a décidé de se suicider. Il y avait de nombreuses raisons: la mort des parents deux ans plus tôt, une vie personnelle instable, des problèmes purement quotidiens … Elle a déjà versé du poison dans un verre, elle a soudainement perdu connaissance et, comme elle l'a dit plus tard, a vu sa mère morte et a entendu sa voix: « Ne fais pas ça, prends un stylo et écris ce que l'esprit te dicte ! J'ai une personne ici qui t'attendra !

Anna a pris du papier et un stylo, et immédiatement sa main elle-même a commencé à écrire: "Je suis Robert. Je suis mort dans un accident de voiture. Vous et moi avons le même âge. Quelles belles paumes vous avez." Il est curieux que, selon les journaux italiens, cette connexion n'ait pas encore été interrompue. La chose la plus intéressante est que l'écriture dans ces messages n'est pas celle d'Anna, mais celle de Robert - cela a été confirmé par ses proches, dont l'adresse a été donnée par l'esprit.

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Un autre exemple de messages de l'autre monde est un cas antérieur avec l'écrivain autrichien G. Ayper. En 1945, son fils est décédé et la femme a beaucoup souffert. Un jour, elle était assise, perdue dans ses pensées, et déplaça machinalement son crayon sur un cahier. Elle ne pouvait rien écrire - peu de temps auparavant, elle avait versé de l'atropine dans ses yeux et n'avait rien vu. Soudain, sa main se mit à tracer ligne par ligne. Elle sentit des contractions convulsives des muscles, comme si un courant électrique passait dans son bras. Lorsqu'elle a pu lire ce qu'elle avait écrit, elle a été surprise de trouver dans un cahier une lettre de son fils - écrite de sa main. Des lettres "arrivèrent" plus d'une fois, et elles concernaient un sujet très important pour Ayper à cette époque.

On dirait un fantasme…

- Oui, du point de vue de la conscience quotidienne. Cependant, je n'ai parlé que des faits qui ont été documentés. Heureusement, la science moderne ne ferme pas les yeux sur la psychographie comme elle le fait pour d'autres phénomènes paranormaux. Peut-être parce que vous pouvez les toucher, pour ainsi dire.

De nombreux scientifiques tentent de trouver des explications scientifiques à de tels faits. Cependant, la plupart expliquent la psychographie comme un automatisme sensoriel. Comme, cela est dû à l'extraction d'informations oubliées des profondeurs du subconscient, il semble être retiré de l'emprise de l'esprit par cette méthode. Les partisans de cette théorie soutiennent que rien ne peut être obtenu par l'écriture automatique qui dépasse le stock de connaissances et d'informations dans la mémoire, la conscience et l'inconscient du médium.

Mais cette hypothèse n'est pas convaincante, comme en témoignent de nombreux exemples, dont ceux que j'ai déjà cités. Ou voici le cas de l'Anglaise Rosemary Brown. Elle a dirigé des centaines de séances - des actes créatifs inconscients: elle a écrit des pièces de théâtre sous Bernard Shaw, des articles, y compris des ouvrages scientifiques sur la psychologie sous Jung, joué de la musique inconnue, rappelant dans le style les œuvres d'anciens compositeurs - Bach, Mozart, Rachmaninov … Dans De plus, elle avait des expériences de communication non seulement avec la littérature, mais aussi avec la peinture.

La peinture peut-elle aussi s'appeler psychographie ?

- Oui, la peinture peut aussi être "dictée". De plus, chez les personnes qui, dans la vie ordinaire, ne dessinent qu'au niveau des kalyak-malyak des enfants. Par exemple, le Brésilien A. Gasparetti, qui ne savait pas dessiner, dessinait « sous dictée » même dans l'obscurité totale, avec deux mains à la fois et deux tableaux différents. Ou le Hollandais G. Mansveld, qui jusqu'à l'âge de quarante-six ans ne prenait pas de pinceau dans ses mains et était incapable non seulement de dessiner quelque chose, mais même d'esquisser le tableau le plus simple.

Le chercheur de tels phénomènes, le Dr Krener, qui a soigneusement étudié l'exposition de peintures de cet artiste, a fait valoir qu'il est complètement impossible de croire que toutes ces peintures ont été créées par une seule personne, car elles donnent l'impression qu'elles ont été peintes par au au moins vingt artistes différents qui n'ont rien en commun de perception, ni dans la technique, ni dans le tempérament, ni dans les thèmes, ni dans l'école, ni dans la signification artistique. Mansveld écrit dans une transe presque complète, parfois dans l'obscurité la plus complète. Ses expressions faciales, sa voix, sa parole, son tempérament changent en fonction du type d'image qu'il peint. Comment ne pas se souvenir de Xavier avec ses diverses œuvres littéraires ?

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Existe-t-il de tels exemples quelque part plus près ?

- Il y a. Par exemple, en Biélorussie. Il y a plusieurs années à Svetlogorsk, il y avait une exposition de l'artiste psychographique Galina Grigorievna Loginova, une enseignante d'un pensionnat. Auparavant, elle ne savait pas du tout dessiner et ne ressentait aucune attirance pour cela.

La capacité de psychographie picturale lui est venue après un violent orage. Soudain, les uns après les autres, des portraits insolites ont commencé à apparaître devant son regard intérieur. Cette galerie d'images a été "diffusée" pendant plus d'une heure. Et trois jours plus tard, Loginova avait une envie irrésistible de peindre les portraits qu'elle avait vus. En un an seulement, le professeur a réalisé environ 40 croquis et 89 dessins. Tous sont fabriqués exclusivement avec un crayon bleu, car Loginova prétend qu'elle voit des images d'un autre monde dans cette même couleur et que cela ne fonctionne tout simplement pas de dessiner dans une couleur différente.

De tels cas ont-ils été observés avec la musique ?

- Et ils ont été observés avec de la musique, et encore chez des personnes sans audition ni capacités. Dans une certaine mesure, la psychographie est aussi une maîtrise soudaine de langues étrangères auparavant inconnues, comme, par exemple, le patient du docteur anglais Wood susmentionné. Dans un état de transe, une femme a non seulement écrit, mais aussi prononcé des phrases dans une langue inconnue. Ce n'est qu'après avoir consulté un égyptologue que Wood a découvert qu'il s'agissait d'une ancienne langue égyptienne. Wood a appelé le phénomène qu'il a décrit la xénoglossie. Un exemple très frappant à la fois de la xénoglossie et de la psychographie dans sa forme la plus pure est le Brésilien K. Mirabelli. Il a reçu des "messages" à grande vitesse, tout en parlant avec les autres.

Les sujets de son travail sont incroyablement étendus: "La chimie à la lumière de la phénoménologie" - 35 pages écrites en 46 minutes en anglais. « Sur l'Origine de l'Homme » - 26 pages en une demi-heure en français, « Les excuses bouddhistes » - 8 pages en chinois… Ne connaissant que trois langues, il écrit en 28 langues. Le pouls de Mirabelli s'est accéléré à 150 battements par minute, la température est montée à près de 40 degrés. Une commission scientifique spéciale qui l'a étudié a constaté que le contenu des travaux du psychographe "dépasse les possibilités habituelles de la mémoire" et qu'ils "ne peuvent pas être créés à l'aide d'astuces". Hormis le fait que les œuvres ont été écrites dans une langue impeccable (!), à chaque fois c'est différent.

La psychographie est aussi la possession soudaine d'un savoir jusqu'alors inconnu. Par exemple, l'écrivain Krzhizhanovskaya-Rochester, qui a écrit psychographiquement plus de quarante de ses romans passionnants, a décrit les cérémonies égyptiennes antiques avec une telle précision qu'elle a reçu un prix scientifique pour cela. Certains des faits décrits dans ses livres ne pouvaient être connus que par des scientifiques-égyptologues. Ou encore l'écrivaine américaine Taylor Caldwell, dans ses romans, fait preuve d'une excellente connaissance de la médecine médiévale, dont elle n'a jamais étudié l'histoire. Lorsqu'on lui a demandé comment elle écrivait sur ce dont elle n'avait aucune idée, elle a répondu innocemment: "Je ne sais pas, ça vient de quelque part."

Pourquoi aller loin ? Notre écrivain azerbaïdjanais Yunus Oguz est un cas de psychographe, à qui il « s'adresse ». Mais pas toujours, comme dans les autres exemples donnés. Parfois dans un rêve, parfois pendant le processus de travail. Yunus Oguz, philosophe de profession et journaliste de profession, écrit des romans historiques. L'éventail des événements couverts dans les romans est assez large - de l'ère d'Attila à l'empire safavide du XVIe siècle.

Les héros viennent à lui dans un rêve et soutiennent que parfois tout n'était pas comme dans les livres d'histoire, mais autrement. Parfois, ils menacent que si l'écrivain n'écrit pas, comme c'était vraiment le cas, il ne sera pas bon. Le plus curieux, c'est qu'avec une étude plus approfondie des sources non accessibles au grand public, il s'avère que les héros avaient raison dans leurs demandes !

À propos, l'un des travaux psychographiques les plus anciens, selon les parapsychologues, est l'Ancien Testament, dont certaines parties, selon de nombreuses sources, ont été dictées d'en haut. Le dernier livre sacré - le Coran - est également considéré comme un ouvrage psychographique, ce n'est pas pour rien que Mahomet a soutenu que le texte du Coran semblait lui être dicté par quelqu'un.

L'état d'inspiration n'est-il pas proche de la psychographie ? En effet, souvent des gens de professions créatives vous pouvez entendre que ce qu'ils ont créé était comme dicté par quelqu'un d'en haut. Mais par qui ? Les mêmes esprits agités qui n'ont pas eu le temps de se réaliser dans la vie, comme l'esprit de Dickens ?

- Non, l'inspiration n'implique pas des conditions concomitantes comme en psychographie. De plus, les personnes éduquées d'une manière ou d'une autre ont encore de l'inspiration, et le plus souvent des personnes de niveau intellectuel pas très élevé ont la capacité de faire de la psychographie pure. Ceux-ci, comme je l'ai dit, étaient les guides spirituels de Dickens et Patins Worth.

On pense que les personnes qui ne sont pas chargées du bagage de l'éducation sont plus faciles à se détendre et à entrer en transe. Étant dans cet état, ils n'enregistrent même pas ce qu'ils écrivent, tout se passe tout seul. Et ceux à qui descend la muse comprennent encore ce qu'ils font. Et ils le font à vitesse normale et dans une langue familière.

Comment s'explique le phénomène de la psychographie dans votre institut ?

- Les hypothèses sont complètement différentes, et il n'y en a pas d'incontestables parmi elles. D'où vient l'information? Probablement du même endroit qu'avec toute autre forme de voyance. Les informations que les gens reçoivent grâce à la psychographie nous préparent à des événements futurs, souvent assez graves.

Le magazine Yunost a un jour parlé de l'ingénieur A. Krasin, contremaître d'atelier à la centrale nucléaire de Tchernobyl, qui, près de deux ans avant l'accident, a fait un rêve: la quatrième unité explose… À peu près la même chose, mais par écrit, se passe pendant psychographie. Si nous parlons d'une sorte de quasi-malchance, alors de telles informations envahissent constamment la psyché humaine et, à ce moment-là, il ne peut plus rien écrire d'autre, même sans comprendre le contenu des "messages".

Dans le contexte des hypothèses et des hypothèses, il existe une hypothèse assez convaincante, que je partage personnellement. Ce sont les concepts de la noosphère, développés par l'académicien Vernadsky et, indépendamment de lui, par le scientifique français Teilhard de Chardin, bien que sous une forme différente. Soit dit en passant, l'image proposée par ces scientifiques est en bon accord avec les légendes indiennes traditionnelles sur les "enregistrements aksha" - c'est-à-dire une certaine sphère qui enregistre sous la forme de "psivibrations" spéciales tout ce qui s'est passé dans l'esprit des gens. Ce n'est probablement pas un hasard si beaucoup, arrivant dans un pays ou une ville inconnus, entrant dans une maison, ressentent un certain impact mental. Et certaines personnes peuvent obtenir des informations assez précises de cet océan d'informations psychiques, comme c'est le cas avec la psychographie.

Est-il possible d'apprendre la psychographie ?

- Moi, comme beaucoup de scientifiques, d'ailleurs, je le pense. Bien sûr, à un degré ou à un autre: quelqu'un réussira plus, quelqu'un moins. La célèbre psychiatre allemande Anita Mehl a prouvé qu'avec la création de conditions appropriées, la plupart des personnes en bonne santé mentale peuvent apprendre l'écriture automatique, tout ce qui est nécessaire est une attitude psychologique correcte et une longue formation. Avec l'apparition spontanée de l'écriture automatique, le facteur à l'origine de celle-ci est le plus souvent un trouble mental, principalement l'hystérie. Les psychiatres et les psychologues ont même un tel concept: la logique de la folie. En effet, les sensations et le raisonnement d'un malade mental ont leur propre logique, leurs propres interconnexions. Le célèbre psychologue suisse Karl Gustav Jung a été le plus impliqué dans cela.

Des psychologues allemands modernes ont récemment mené une étude et ont découvert que les deux tiers des abonnés des deux sexes, parlant au téléphone, dessinent mécaniquement toutes sortes de choses sur papier - chacun le sien. Certains sont des cellules, d'autres des flèches, d'autres des fleurs, etc. Le plus souvent, toute surface ou papier qui s'est retourné est hachuré. Ces signes-symboles qui en résultent expriment leur état intérieur - soit permanent, soit lié à une conversation donnée. Ainsi, les psychologues attribuent également tous ces traits et gribouillis au phénomène de la psychographie et l'étudient de près.

Avez-vous vous-même la capacité de psychographier ?

- Non! (Rires) Mais quand j'étais enfant, comme le prétend ma mère, il y en avait. Cela s'exprimait en diverses phrases, souvent étranges, que ma main retira pendant que je regardais la télévision. De plus, le sens des phrases ne correspondait pas du tout au thème du programme ou du film. J'attribue ce phénomène peu développé à un certain état de transe, dans lequel la télé m'a plongé.

En fait, je ne suis pas le seul, la télévision agit de la même manière que beaucoup. Parfois, cela se traduit par une psychographie, parfois par une dépression et même par de l'agressivité. Mais cette capacité s'est estompée, et je suis, en général, content. Parce que c'est une chose d'étudier les autres, et une autre de s'étudier soi-même. Dans ce dernier cas, il s'agit littéralement d'un pas vers le biais ou le désir de manipuler le résultat. Je ne vais donc pas développer cette propriété en moi-même.

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